Premieres impressions... une immersion immediate...
Nos premieres impressions sont saisissantes. On parle souvent de choc pour decrire l`arrivee en Inde. Cette sensation se confirme.
Des les premiers instants on est happe par cette vie grouillante qui peut, a bien des egards, provoquer un certain malaise. la chaleur intense et moite, le monde, les odeurs , la misere, les enfants livres a la rue et a sa violence, les infirmes qui errent a la recherche d`un peu de monnaie...
Des nos premiers pas en direction de l`hotel, le tout premier jour, nous nous retrouvons meles a une foule bruyante, au mileu de commercants de toutes sortes, plonges dans un magma impressionnamt d`odeurs desagreables, de nourriture appetissante, de bruits, de voitures, autorickshaws (sorte de taxis a deux roues type moto transformee en cahute roulante), velorikshaws (velo avec carriole pour transporter les clients), de bus, de motos. Arrives dans notre quartier c`est pire: un dedale de ruelles encombrees de detritus qui jonchent notre chemin et tout autant de vehicules avec en prime... des vaches! Inde, nous y voila!
A chaque coin de rue, portees et amplifiees par la chaleur, des effluves d`urine et de putrefaction... l`odeur. Le bruit strident des klaxons (3eme langue nationale en inde) des vehicules qui passent en force ... l`ouie! Des couleurs par millers, les vetements qui pendent des echoppes, les saris colores des femmes, les couleurs criardes des autorickshaws... la vue! La cohue des indiens qui vous pressent, vous frolent, un enfant qui attrape votre main... le toucher. Toute cette effervescence qui te remue, te secoue et enfin, l`heure du repas apaisante, un thali avec encore des couleurs dans l`assiette et surtout des saveurs, si differentes pour un meme plat... le gout.
Ici c`est la patrie des sens, tous sont en eveil, il ne peut en etre autrement.
La particularite, du moins a Delhi (car nous nous garderons bien de faire des generalites) c`est qu`ils ne sont pas en eveil au meme moment, cela parait impossible. Il est difficile par exemple lorsqu`on se ballade, de regarder pleinement tout ce qui nous entoure. Il est hasardeux de marcher tete en l`air nez au vent, et il faut etre extremement attentif a la circulation . D`ailleurs La "vision peripherique" livree en kit aux profs d`EPS lors de leur formation est bien utile! indispensable pourrions nous dire: Kris bien souvent m`ecarte ou me ramene a lui pour m`eviter de me prendre un velo , un rickshaw ou... une vache.
Petite anecdote: le premier jour, trop occupes a regarder nos pieds pour leur eviter un bain de gadoue et de bouse, nous nous sommes retrouves nez a nez (nez a museau) avec une vache qui dodelinait de la tete en filant tranquillement son chemin (entendre par la "avancait tout droit en donnant des coups de tete"). surprise et peur sur l`instant, bien vite dissipees: les vaches sont d`une etonnante tranquillite, compte tenu du bouillonnement de la ville. Il faut dire qu`elles font partie integrante de la vie, du paysage, et y semblent tres a leur aise. elles sont ici extremement respectees et nul ne se permettrait de les deranger ou de les violenter.
Voila les premieres impressions qui ne sont QUE des premieres impressions. Peu a peu nous prenons nos marques et notre rythme, et plus les heures passent, plus nous apprenons a apprecier l`endroit et a moins s`etonner de tout. Mais c`est sur qu`il faut un bon moment d`adaptation, et je pense que nous ne sommes pas au bout de nos suprises...
Nous vous embrassons tres tres fort . a bientot!